Contact des langues : L'Arabe, langue maternelle, une aide ou une entrave ?
Imene Ksentini  1@  
1 : Université Larbi-Ben-Mhidi [Oum-El-Bouaghi]  (OEB)  -  Site web
1er Novembre 1954, Oum el Bouaghi 04000 -  Algérie

Résumé :

L'acquisition d'une langue, que ce soit étrangère ou même maternelle nécessite un apprentissage de toutes les composantes du système de cette langue. Il est difficile de classer ces composantes selon un ordre d'importance quelconque. Toutefois, l'intérêt pour l'expression orale et écrite ne cesse de croître. Cet intérêt se justifie par leur importance dans la communication. D'autant plus que l'efficacité communicative représente un objectif majeur de l'enseignement/apprentissage d'une langue.

Cette efficacité communicative se trouve souvent affectée par le cadre de référence que constitue la langue maternelle : pour compenser leur déficit de connaissances en langue étrangère, les apprenants recourent à des savoirs acquis en langue maternelle, qu'ils tentent de transposer en langue étrangère.

C'est à ce genres de difficultés que l'enseignement/ apprentissage du FLE en Algérie devrait faire face : se baser sur sa langue maternelle pour apprendre une langue étrangère ou bien construire son apprentissage en se référant à ses anciennes connaissances est assez problématique.

Pour l'élève algérien, la langue arabe peut, à la fois, aider et entraver l'apprentissage du français : dès qu'il est confronté à une difficulté en français, il fait appel à l'arabe. L'arabe devient alors une solution provisoire aidant l'apprenant dans son apprentissage et un obstacle à cet apprentissage puisqu'il entraine différents types d'erreurs.

C'est dans ce sens que rédiger un texte en français se présente comme une tâche ardue pour l'élève algérien : Il se trouve confronter à de multiples difficultés pour exprimer ses idées dans une langue dont il ne maîtrise pas les moyens linguistiques. Ces lacunes au niveau de la langue cible « le français » engendrent un recours à la langue source « l'arabe ». Le texte écrit est alors caractérisé par la présence d'emprunts, de calques, d'expressions typiquement arabes ...etc. ce qui affecte la cohérence et la cohésion de ce texte.

Bibliographie :

1. CASTELLOTTI V., 2001, La langue maternelle en classe de langue étrangère, CLE International, Collection D. L. E, Paris.

2. CHERIGUEN F., 2002, Les mots des uns, les mots des autres « le français au contact de l'arabe et du berbère), Alger, CASBAH éditions

3. ELIMAM A., 2004, Langues maternelles et citoyenneté en Algérie, Oran, Dar El Gharb

4. BEN AMOR BEN HAMIDA T., 2009, « Erreurs interférentielles arabe-français et enseignement du français, Faculté des lettres et des sciences humaines de Sousse », Synergie Tunisie n˚1

5. MOIRAND S., 1982, Enseigner à communiquer en langue étrangère, Recherche-applications, Paris, Hachette

6. MEDANE H., « L'interférence comme particularité du « français cassé » en Algérie », TIPA. Travaux interdisciplinaires sur la parole et le langage [En ligne], 2015

Note biographique :

Ksentini Imene, née le 04/09/1987 à Souk Ahras (Algérie), doctorante en Didactique du FLE à l'Université Larbi Ben M'Hidi (Oum El Bouaghi - Algérie).

  • Enseignante de langue français au cycle secondaire depuis 2012 à ce jour.
  • Enseignante vacataire à l'université Mohamed Cherif Messaadia de Souk Ahras (2012-2014)
  • Enseignante vacataire à l'université Larbi Ben M'Hidi d'Oum El Bouaghi depuis 2016 à ce jour.

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